À la fin des années 1940, l’art de Capogrossi, solidement charpenté à partir d’une forte tradition figurative italienne, s’oriente rapidement et définitivement vers l’abstraction, pour rejoindre en quelques années, la forme que nous lui connaissons et qui deviendra célèbre dans le monde entier. Son écriture de signes linéaires enchainés, opposés ou emboités, reproduits à différentes échelles, innombrables ou isolés, déclinés à l’infini, constitue désormais son alphabet avec lequel il scande et découpe l’espace dans toutes les directions. Ces variations, ces improvisations « musicales » ne sont pas sans évoquer les rythmes du Jazz. Déjà en 1951 Michel Tapié, le père de « l’Art Autre », invite Capogrossi à participer à ses expositions sur l’art informel. Son œuvre gravé comprend un peu plus d’une centaine d’estampes, essentiellement des lithographies, imprimées par Il Cavallino à Venise, 2RC à Rome, puis, à partir de 1970, par Erker à St gallen. Lithographies parfois réunies en portfolios comme « In Hoc Signo », « Quarzo » ou « Opale ». Le catalogue de son œuvre gravé est édité par Erker.